Comment attirer et fidéliser la génération Z au travail ?

La génération Z arrive en force sur le marché du travail et bouscule certaines conventions et habitudes chez les employeurs. Ces nouveaux collaborateurs, nés avec le digital et les réseaux sociaux, ne sont pas toujours simples à comprendre et à manager. Pourtant, ils représentent bel et bien le futur des entreprises. C’est pourquoi, il devient urgent de mieux les cerner pour les attirer et surtout les garder. Dans cet article, vous trouverez un portrait de cette génération. Ce dernier vous aidera à prendre les mesures nécessaires pour devenir une marque employeur attractive et le rester.

Qui est la génération Z ?

Commençons par le plus simple : la génération Z, ce sont les personnes nées après 2000. Ces jeunes arrivent donc logiquement peu à peu sur le marché du travail. Dès 2025, ils composeront ainsi 60% des collaborateurs au sein des entreprises*. La génération Z n’est pas définie par leur année de naissance. Leur profil se dessine surtout dans le fait qu’ils ont toujours connu un monde connecté, où les technologies et les réseaux sociaux sont omniprésents. Certains les voient comme quelque peu désenchantés par les crises et enjeux à venir (écologiques, économiques, sociétaux). Ils n’en demeurent pas moins des personnes de l’action, osant interroger les conventions et normes en tout genre. Quitte à bousculer…

La génération Z réclame une expérience collaborateur mémorable

La génération Z est exigeante en termes d’expérience de marque. Habituée aux démarches personnalisées et immersives, elle attend la même chose de la part d’un potentiel employeur. C’est une génération qui apprécie l’accompagnement sur-mesure et la réactivité. Au moment du recrutement tout comme au long de la gestion de leur carrière. Elle aime également pouvoir se plonger dans l’environnement de travail. En tant que RH, vous pourriez, par exemple, faciliter la possibilité de prendre contact avec vos collaborateurs sur place. Vous pourriez également leur faire découvrir l’entreprise de l’intérieur via les réseaux sociaux. Finalement, la génération Z souhaite se voir proposer une expérience collaborateur où elle se sent considérée et désirée. Ce qui reste un vrai défi RH pour les entreprises. Challenge qui peut toutefois être relevé grâce notamment à l’automatisation et la digitalisation RH.

Génération Z : une nouvelle approche de la fidélité employeur

Souvent présentée comme une génération volatile, les Z ont en fait une définition nouvelle de la fidélité. La génération Z est loin de se projeter dans une carrière continue. Ils souhaitent plutôt construire leur projet professionnel au fil de leurs envies et aspirations. Les Z sont très attachés à leurs valeurs. Ils peuvent donc se montrer loyaux envers une entreprise, pour peu qu’elle les aide à grandir, à changer, et à apprendre. Ils sont également adeptes d’une certaine liberté au travail. Ils n’hésitent pas à cumuler plusieurs employeurs pour une vie professionnelle complète et riche. Ce qui n’empêche une forme d’attachement à ces derniers à condition que ceux-ci fassent preuve d’ouverture. Notamment dans les modes de collaboration envisagés (contrats, horaires, lieu de travail).

La génération Z en recherche d’employeurs sincères et crédibles

S’ils sont habitués aux filtres sur les réseaux sociaux, la génération Z déteste pour autant la désillusion et les sur-promesses. Il apparaît donc indispensable de prendre les devants en présentant l’entreprise via des points de vue différents. Il vous faut valoriser des labels comme Great Place to Work et en ouvrir vos portes – de façon virtuelle ou réelle. À l’instar des “vitrines entreprises” proposées par Welcome to the Jungle.

Les Z sont habitués aux évaluations et classements. Ils ont donc le réflexe de se renseigner avant de candidater et de critiquer publiquement une organisation, s’ils sont mécontents. En tant qu’employeur, vous devez soigner votre réputation. Vous pourriez également encourager les collaborateurs en poste à témoigner. Vous pourriez les inciter à prendre la parole sur les réseaux professionnels par exemple, voire à répondre directement aux interrogations des jeunes candidats. De plus, cette génération n’hésite pas à communiquer sur les réseaux ce qui ne lui convient pas. Cette circulation rapide peut prendre une grande ampleur, mieux vaut prêter attention à leurs besoins dès maintenant. N’oublions pas que le quiet quitting, appelé aussi Démission Silencieuse, prend ses origines sur TikTok.

La génération Z requière mixité, inclusion et co-création

La génération Z déteste les cases et se plait à remettre en question les conventions sociales. Les entreprises ont donc tout intérêt à redoubler d’efforts pour se montrer inclusives et justes envers leurs collaborateurs. Bien sûr, la question de l’équité est une notion fondamentale pour cette génération engagée et investie. Notamment sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Elle accorde d’ailleurs une valeur précieuse à la notion d’équipe. Celle-ci est pour la génération Z le premier levier de fidélisation des salariés*. Mais cela passe également par la volonté de favoriser la diversité. C’est un facteur d’innovation attendu par cette génération, alors qu’il était peu évoqué par les générations précédentes. Les employeurs et managers sont invités à s’engager et à faire preuve de transparence pour aller plus loin que les discours. Avec la génération Z, mieux travailler ensemble, jouer avec les complémentarités de chacun pour s’enrichir de cultures, visions et histoires sont essentiels. Pour attirer les jeunes, vous pourriez mettre en avant une transparence du salaire dans vos offres d’emploi, par exemple.

La génération Z en quête de sens

La question du sens au travail est présente partout et touche d’ailleurs beaucoup de générations. De la dénonciation des “bullshit jobs“ à l’émergence de concepts comme le “bore-out” (le fait de s’ennuyer au travail). Il est en effet intéressant de voir de plus en plus d’employeurs se questionner sur leur contribution sociétale. Et par ailleurs de mettre en avant leurs engagements et projets RSE.

La rémunération reste un levier très fort d’attractivité pour les Z comme pour les générations précédentes. Cependant, la génération Z ne fait pas du salaire son seul critère de sélection d’emploi. En effet, les Z priorisent une culture et des valeurs d’entreprise ainsi que des opportunités de carrières.

generation z quetede sens

Le management se doit donc d’être plus positif et mettre en avant les possibilités du collaborateur. En tant qu’employeur vous devez incorporer un feedback plus régulier. Vous pourriez alterner entre des retours formels et informels et une communication fluide avec les équipes de management. Un changement de posture qui implique de former l’ensemble des collaborateurs, notamment les anciennes générations.

Que retenir de la Génération Z ?

La génération Z, comme toute génération, a des traits de caractère et de personnalité qui lui sont propres. Arrivée sur le marché de l’emploi avec la pandémie, elle montre finalement un rapport au travail très différent. Cette génération souhaite plus de flexibilité, de transparence, de reconnaissance… Des valeurs et attentes qui sont à voir de façon positive. En effet, elles peuvent aider à faire avancer les employeurs vers un travail plus épanouissant et apaisé.

Quelques-unes des sources citées dans cet article (indiquées par une étoile*)

  • Glassdoor : Ces entreprises qui proposent les meilleurs salaires pour un poste junior
  • Harvard Business Review France : La génération Z, plus fidèle à l’équipe qu’à l’entreprise
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