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5 piliers pour éviter le quiet quitting

Le quiet quitting, ou l’art de se détacher de son travail, fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Entre désintérêt, demande de reconnaissance, esprit de rébellion ou flegme… Les salariés osent de plus en plus s’exprimer et changer leur rapport au travail. Comment alors les employeurs peuvent-ils réenchanter l’expérience collaborateur pour garder des équipes mobilisées et actives au quotidien ? Dans cet article, nous vous proposons d’identifier 5 piliers propices à l’engagement et la performance des équipes tout au long de leur vie en entreprise. Ces derniers vous aideront pour raviver la flamme de vos collaborateurs et à faire taire cette tendance du quiet quitting.

Qu’est-ce que le quiet quitting ?

Le magazine Society a osé poser la question en couverture : “Et si on ne retournait pas au travail ?”. En parallèle, un récent sondage a agité la sphère RH fin 2022. Il révèle qu’un tiers des Français actifs pratiquerait le “quiet quitting”*. Soit, comme présenté dans l’étude, une adhésion à l’idée de faire le minimum dans son travail. L’idée est de respecter au pied de la lettre son contrat. Sans heures supplémentaires et sans autres responsabilités que celles précisées sur sa fiche de poste. Les raisons avancées selon le baromètre ? Un sentiment d’être perdant au regard de l’investissement dans son travail et le caractère assumé de cette pratique. Seulement 22% des Français associeraient ainsi ce principe à une forme de fainéantise. Cette attitude est même devenue populaire, à en croire la viralité du #QuietQuitting sur les réseaux sociaux. TikTok est en tête avec ses 350 millions de vues.

Le quiet quitting est plus qu’un effet de mode. Il peut être vu comme le symptôme d’une relation nouvelle et plus équilibrée entre employeur et employé. Dans un contexte de pénurie, les talents ont gagné du pouvoir et en sont conscients. Au travail, ils attendent notamment plus d’écoute et de flexibilité. Les collaborateurs veulent également des équipes RH proches d’eux et aidantes dans le dialogue avec la direction. Aux employeurs donc, de trouver des leviers pour réenchanter le monde du travail.

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Eviter le quiet quitting en misant sur les personnalités dès le recrutement

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La capacité d’engagement des collaborateurs peut se détecter dès le recrutement. Prendre le temps de rencontrer le candidat permet d’identifier la compatibilité par rapport au poste, mais aussi à plus long terme. Les RH ont ainsi tout intérêt à s’attarder sur la culture de l’entreprise, le parcours des candidats et l’expérience collaborateur. Cela va permettre à l’entreprise d’installer un cadre de collaboration évolutif et personnel, dès le départ. Soft skills, projet d’évolution, formation, vision, chantiers à venir… Collecter un maximum de données dans un logiciel SIRH par exemple permet d’initier rapidement le suivi des profils. De plus, il peut être intéressant de demander aux collaborateurs en place de participer aux recrutements. Cela peut permettre d’apporter d’autres points de vue sur les profils et de favoriser la diversité. Cela permet aussi de motiver les collaborateurs en les impliquant et les considérant.

Faire face au quiet quitting en instaurant une proximité à chaque instant

Quand on demande aux salariés français s’ils sont satisfaits de leur RH, ils sont 76% à répondre oui*. Pourtant, un problème persiste. Les collaborateurs ont très peu de contacts avec le service et limitent ses missions au recrutement et à l’administration. Pour éviter la prise de distance avec son travail, le rôle des RH est pourtant clé. C’est en effet un bon outil pour garder le lien avec les collaborateurs et rester alerte. Les entreprises doivent encourager le dialogue entre les collaborateurs et les équipes RH, mais aussi entre le reste de l’organisation. Cela doit être mis en place à des étapes importantes comme l’on-boarding, entretiens annuels, développement de carrière, mobilité. Mais également sur des temps moins formels comme lors de moments de convivialité ou de team building. Ces interactions et leur bonne analyse doivent participer à détecter des signes de lassitude ou d’agacement.

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Prévenir le quiet quitting en accompagnant les collaborateurs

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Prendre en compte les besoins individuels est un paramètre indispensable à l’investissement de chacun. Il est important de favoriser la montée en compétences, les mobilités internes et l’accompagnement de chaque salarié. Ainsi, la relation se veut plus saine et construite sur un projet pérenne. C’est aussi une façon pour les employeurs de remercier et valoriser les profils les plus engagés et investis dans l’entreprise. Cet accompagnement peut être une excellente opportunité pour apporter du sens au travail. Or, nous le savons, ce dernier est un levier important pour réenchanter la vie professionnelle. Aujourd’hui, les Français associent le travail à “salaire” et « nécessité »*. En effet, il apparaît donc évident que la marge de progression est réelle.

Empêcher le quiet quitting par la formation des managers

La démission silencieuse prend bien souvent sa source dans un sentiment d’injustice. Manque de reconnaissance, traitement de faveur, mauvaise communication, interaction trop verticale, management toxique… Les raisons du quiet quitting peuvent être très variées, mais elles ont toutes en commun le fait de générer des émotions négatives. L’employeur, via ses équipes RH et les managers, doit se montrer à l’écoute de ses collaborateurs dans une démarche positive. L’entreprise doit pouvoir gagner la confiance des salariés en favorisant un climat bienveillant. Chaque personne doit être écoutée de façon régulière et sans jugement avec des retours sur le travail proactif. Grâce à ce dialogue renforcé, certaines situations pourront facilement se débloquer et permettre à l’employeur de prendre rapidement les devants. Les mesures qui en découleront pourront alors se faire aussi bien à échelle collective qu’individuelle. Notons que cette bonne pratique passe par la formation des équipes managériales. Ces formations incluent notamment la capacité à fournir un feedback positif et à rester à l’écoute.

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Accepter ce nouveau rapport au travail et se montrer flexible

Les collaborateurs ont découvert de nouvelles façons de travailler avec la pandémie. Ils souhaitent garder ce rapport plus distant avec le travail et cela peut être une bonne nouvelle. C’est un exercice qui peut se révéler périlleux pour les employeurs, pourtant, les salariés ne souhaitent pas être pointés du doigt. Que ce soit dans le rythme ou dans le lieu de travail, dans l’équilibre vie professionnelle et vie privée, dans le management ou encore dans les mesures favorisant la santé mentale… Les employeurs gagneront en attractivité en se montrant à l’écoute et flexibles. Ils sont invités à proposer et à travailler en collaboration avec les membres du personnel pour dessiner un nouvel environnement. Plusieurs entreprises ont ainsi lancé des chantiers sur des semaines de 4 jours, des congés illimités, des réunions hebdomadaires avec les dirigeants sans tabou… Autant de propositions qui pourraient participer à redynamiser la relation avec leurs salariés.

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A retenir sur le quiet quitting

Quiet quitting, grande démission, difficultés à recruter… Les RH sont plus que jamais regardées et attendues en cette fin d’année. Pour faire face à ces enjeux, il semble finalement opportun de revenir aux fondamentaux du métier. L’écoute, la bienveillance et la disponibilité pour prendre soin de ses collaborateurs sont indispensables. Une attitude indispensable pour créer un climat propice à l’épanouissement professionnel et redonner l’envie, tout simplement.

Quelques-unes des sources citées dans cet article (indiquées par une étoile*)

  • Lesmakers.fr : Les Français et le Travail – 7 chiffres clés en 2022 (enquête IFOP)
  • FoxRH.com : Les Français et leurs DRH en 2022
  • IFOP.com : le rapport des Français au travail
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