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La Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales (BDESE)

La Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales – ou BDESE – est un dispositif phare en matière de transparence et de gouvernance des entreprises. Celle-ci doit faciliter l’accès à des informations portant sur la santé économique, sociale et environnementale des sociétés. Les parties prenantes, notamment les collaborateurs et citoyens, sont ainsi mieux au fait des décisions stratégiques des entreprises. Cet article vous propose de revenir en détail sur cette Base de Données : philosophie, potentielles utilisations et moyens de collecte des data.

Qu'est-ce que la BDESE ?

La BDESE est une base de données électronique mise à disposition du comité économique et social (CSE) ou des représentants du personnel. Obligatoire pour toute structure de plus de 50 salariés établie en France, elle regroupe une multitude d’informations. Comme son nom l’indique, trois domaines sont couverts : les aspects économiques et les dimensions sociales et environnementales.

Dans le détail, les premières données offrent une vue d’ensemble de la santé financière de l’entreprise. Elles reprennent les comptes annuels, les chiffres d’affaires, les effectifs, les investissements, les résultats, les rémunérations, etc. Les données sociales portent, quant à elles, sur les relations de travail au sein de l’entreprise. Mentionnons notamment des informations sur les conditions offertes aux collaborateurs au sens large. Cela inclut l’égalité, les accords d’entreprise, les plans de formation ou de prévention des risques. Enfin, les données environnementales traitent de la politique générale de l’entreprise en matière de transition écologique et des actions menées.

Pourquoi la BDESE est-elle importante ?

La Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales est un outil incontournable en matière de RSE. Elle favorise la transparence des entreprises en rendant accessibles des informations clés. Cela renforce la confiance des parties prenantes, particulièrement des investisseurs, des salariés, des clients et des fournisseurs, dans la gestion de l’entreprise. Elle encourage chacun à ne pas s’enfermer uniquement dans la performance économique. Au-delà, elle invite à ne pas en rester aux déclarations et aller chercher des preuves. Elle facilite par ailleurs la participation des collaborateurs aux décisions de l’entreprise. En rendant disponibles ces informations, elle permet en effet aux représentants du personnel de mieux négocier et de prendre part aux décisions. Elle permet à chacun d’être mieux informé sur ce qui est entrepris et se construire un avis en connaissance de cause.

Les données économiques de la BDESE sont essentielles pour les analystes économiques, les chercheurs et les décideurs publics. Elles permettent de suivre l’évolution de l’économie française et de prendre des décisions éclairées. Enfin, la publication des données permet de comparer les performances économiques et sociales de différentes entreprises. Cela favorise la concurrence loyale et, dans une certaine mesure, l’amélioration continue des pratiques commerciales sur l’ensemble des marchés.

Comment fonctionne la BDESE ?

La Base de Données est alimentée par les entreprises elles-mêmes. Chaque entreprise a l’obligation légale de fournir annuellement les informations financières et sociales. Le contenu de la Base varie en fonction de la taille de l’entreprise et des accords collectifs. Ces données sont ensuite vérifiées et validées par l’administration fiscale et les organismes sociaux. Il existe plusieurs outils, notamment ceux des CCI, pour accompagner les directions dans ces démarches. L’accès à la Base est de plus en plus facilité, notamment par l’intermédiaire du CSE.

Premier bilan et perspectives

La mise en place de la BDESE a eu un impact significatif. Elle a changé la manière dont les entreprises françaises gèrent leurs relations avec les parties prenantes. Parmi les effets bénéfiques, nous pouvons identifier :

Une responsabilité renforcée. Les entreprises doivent désormais prendre en compte la Base comme un outil de responsabilité et de gestion de la réputation. Une mauvaise performance économique ou sociale peut avoir des conséquences négatives sur l’image de l’entreprise.
Une négociation et un dialogue social plus équilibrés. Les représentants du personnel ont accès à des données cruciales pour les négociations collectives. Cela renforce leur position lors des discussions sur les salaires, les conditions de travail et d’autres aspects sociaux.
Une gestion des ressources humaines plus transparente. Les RH sont plus attentifs à la collecte et à la communication des données sociales. Cela nécessite souvent une adaptation des processus internes, notamment lors de l’onboarding.
Des risques juridiques mieux anticipés. Les entreprises doivent veiller à respecter scrupuleusement les obligations de déclaration. Elles pourront ainsi éviter des sanctions financières et des poursuites en cas de non-conformité.
Une comparaison motivante avec les concurrents. Dans un contexte de guerre de talents, les entreprises sont incitées à améliorer leurs performances économiques et sociales. Il est, en effet, essentiel de rester compétitif et attractif.
Une gestion du changement plus innovante. La Base de Données encourage les entreprises à innover dans leur gestion sociale et à adopter des pratiques plus responsables. C’est pour attirer et retenir les talents. Elle invite finalement à remettre ces problématiques au cœur des projets de l’entreprise.

Vous souhaitez faire le point sur vos processus RH ?

Comment optimiser la saisie des informations dans le cadre de la BDESE ?

Comme bien souvent, la digitalisation est fortement utile dans le cadre de ce processus RH. En effet, l’utilisation d’un SIRH (Système d’Informations des Ressources Humaines) offre plusieurs avantages. Ce type d’outil permet la collecte et analyse des données. En interfaçant les espaces et les outils, il est facile de faire remonter les informations demandées dans le cadre de la BDESE. Une attention particulière doit d’ailleurs être portée sur les collaborateurs nouvellement arrivés. Par ailleurs, le digital permet une mise à jour en temps réel. Il évite une saisie annuelle, rapidement chronophage et sans réelle valeur ajoutée. De plus, la digitalisation de cette base de données participe à prendre de la hauteur avec des rapports interactifs et visuels. La Base peut alors servir de point de départ pour prendre les bonnes décisions stratégiques et aller au-delà de son caractère obligatoire. Enfin, n’oublions pas que le périmètre évolue bien souvent d’une année à l’autre. Grâce à des logiciels connectés, les entreprises sont guidées et assurées de ne pas omettre des données exigées dans leur rapport.

Vous l’aurez compris : la Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales est un dispositif à fort potentiel. C’est un instrument clé pour pousser les entreprises françaises à plus de transparence et d’engagements. Elle renforce en effet leur responsabilité et invite les salariés et autres parties prenantes à se renseigner. Bien que sa mise en place puisse représenter un défi, elle apporte aussi des bénéfices immatériels. Ces avantages se manifestent en termes de confiance, de compétitivité ou d’efficacité. Aidées du digital, les équipes de direction – dont la DRH – gagnent en temps de saisie. Elles peuvent ainsi se consacrer à l’analyse et la prise de décision. La BDESE a alors tous les atouts pour faire des entreprises, des alliés des transitions sociales et écologiques.